Le ministère brésilien de l’Agriculture a annoncé que la Chine a décidé de suspendre ses importations de viande bovine et de volaille en provenance du Brésil après que la police brésilienne ait révélé l’existence d’un vaste réseau de commercialisation de viande avariée.
L’enquête sur ce réseau aura duré deux ans et c’est vendredi que la police a communiqué ses découvertes. Dans le réseau de corruption présumé qui a été découvert, des inspecteurs des services sanitaires auraient reçu des pots-de-vin de la part d’entreprises agroalimentaires pour émettre des certificats destinés à des viandes avariées sans réaliser de contrôle.
Pour le Brésil, le scandale a déjà des conséquences. La Chine est le deuxième acheteur de viande bovine et de volaille brésilienne. En 2016, les exportations brésiliennes de viande de poulet vers la Chine ont dépassé les 859 millions de dollars, tandis que celles de la viande bovine ont atteint la même année, 702,7 millions de dollars, selon le ministère brésilien du Commerce.
Le Chili a également suspendu ses importations hier lundi, tandis que l’Union européenne a demandé à Brasilia des garanties pour ne pas recevoir du pays de la viande avariée.
Ce scandale, qui a mené à la fermeture d’entrepôts, est lourd de conséquences pour le Brésil alors que le pays est plongé dans la pire crise économique de son histoire, envenimée par les révélations explosives sur la corruption systématique liée aux marchés publics de la compagnie pétrolière Petrobras. Le secteur de la viande emploie plus de 7 millions de personnes et représente 15% des exportations brésiliennes.