La Candidature d’unité populaire (CUP), le parti indépendantiste catalan d’extrême gauche a annoncé que la police espagnole avait arrêté hier mardi, deux de ses membres qui n’avaient pas répondu à une demande de comparution devant la justice pour avoir brûlé des photos du roi Felipe VI d’Espagne.
Nora Miralles et Roger Santacana ont été interpellés alors qu’ils se rendaient en bus à Madrid pour participer à une manifestation contre l’arrestation la veille, à Barcelone de trois autres militants de la CUP pour le même chef d’accusation.
Les militants de la CUP interpelés devaient être entendus le 7 décembre par un juge de l’Audience nationale, la plus haute juridiction pénale basée à Madrid, pour un délit présumé d’«injure à la Couronne», un délit puni par le code pénal espagnol de peines allant de six mois à deux ans de prison.
Les cinq militants sont accusés d’avoir participé à une manifestation où des photos du roi Felipe VI et des drapeaux espagnols avaient été brûlés le 11 septembre, lors de la «Diada», la journée nationale de la Catalogne.
Ils ont été finalement remis en liberté sous contrôle judiciaire. Pour protester contre ces poursuites et en solidarité avec les personnes déjà arrêtées, plusieurs députés régionaux de la CUP ont «récidivé» lundi en déchirant devant les caméras au siège du parlement local, des photos de Felipe VI. Les députés vont également demander la comparution devant le parlement, du ministre de l’Intérieur Juan Ignacio Zoido, pour avoir contrôlé sans justification des membres de la CUP alors qu’ils se rendaient à Madrid.
Petit parti anticapitaliste qui défend la désobéissance aux institutions espagnoles, la CUP soutient la coalition de gouvernement «Junts pel Si» (Ensemble pour le oui), qui dirige la Généralité de Catalogne et a l’intention d’organiser un référendum sur l’indépendance en septembre 2017, malgré l’opposition de Madrid.