Le gouvernement sud-coréen a annoncé mardi, que ses services de renseignement «NIS», avaient relâché à l’issue de leur enquête, treize employés d’un restaurant tenu par la Corée du Nord en Chine qui avaient fait défection en avril dernier pour rejoindre la Corée du Sud.
Ce groupe, composé de douze employées, toutes serveuses, et de leur manager, est considéré comme le plus grand nombre de transfuges nord-coréens à faire défection depuis des années.
Le ministère sud-coréen de l’Unification, chargé des affaires intercoréennes, a déclaré que le NIS avait terminé son interrogatoire et que les employés en question avaient déjà commencé leur nouvelle vie en Corée du Sud.
Le NIS a en effet l’habitude d’interroger pendant plusieurs mois la plupart des Nord-Coréens arrivant en Corée du Sud afin de déceler de potentiels espions. Après leur interrogatoire, ils sont ensuite envoyés dans un centre de réinsertion pendant trois mois avant de pouvoir commencer une nouvelle vie en Corée du Sud. Dans le cas de ces treize employés, le NIS avait annoncé en juin qu’ils resteraient en détention pour leur sécurité, plutôt que d’être envoyés dans ce centre.
Plus de 30.000 Nord-Coréens ont fui la pauvreté et la répression pour s’établir en Corée du Sud. Mais les défections sont particulièrement rares chez les employés de restaurants tenus par la Corée du Nord à l’étranger et qui sont sélectionnés dans des familles considérées comme «loyales» au régime.
Si Séoul affirme que le groupe a volontairement fui, la Corée du Nord assure qu’il a été enlevé par le NIS et a mené une campagne via ses médias officiels pour obtenir leur retour immédiat. Cette affaire a ravivé les tensions intercoréennes, restées très fortes depuis le quatrième essai nucléaire effectué par la Corée du Nord en janvier.