Pas moins de 117 migrants, dont six femmes enceintes, ont été interceptés au large de la ville libyenne de Garaboulli, distante de 60 km à l’est de Tripoli, rapporte mardi, un responsable des gardes-côtes libyens.
Le colonel Ashraf al-Badri a confié aux médias que les migrants interceptés ont été conduits par les vedettes des gardes-côtes, à un port de la capitale libyenne. Aucune précision n’a été donnée sur les nationalité des ces migrants, dont la majorité proviendraient de pays d’Afrique noir.
A en croire le colonel Ashraf al-Badri, ces migrants « ont été pris en charge par une équipe médicale avant d’être transférés vers un centre d’hébergement» à leur arrivée à Tripoli.
Espérant entrer en Europe, ils étaient partis d’une plage située à proximité de Garaboulli alors que les conditions météorologiques étaient clémentes et que les activités dans le pays sont quelque peu ralenties en raison du ramadan.
Les passeurs de migrants profitent de l’instabilité régnant en Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Ainsi, chaque année, des milliers de migrants tentent, depuis la Libye, de gagner le continent européen qui ne se situe qu’à 300 kilomètres.
S’exprimant mardi devant le conseil de sécurité de l’ONU, le chef de la mission d’appui des Nations Unies en Libye, Martin Kobler, a regretté le nombre grandissant des migrants qui meurent en tentant de traverser la Méditerranée à partir des côtes africaines pour entrer en Europe.
«Le nombre de migrants a augmenté de 30 % par rapport à l’année dernière», a-t-il déploré. Un porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a déclaré mardi à Genève que, depuis 2014, plus de 10.000 migrants ont péri en Méditerranée en essayant de joindre l’Europe.