Profitant de l’hommage rendu au premier Casque bleu chinois tué au Mali il y a de cela une semaine, le chef de la Minusma (Mission des Nations unies au Mali), Mahamat Saleh Annadif a promis hier mardi, de renforcer la sécurité de ses troupes.
L’annonce a été faite en présence du ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, du commandant de la force militaire de la Minusma, le général Michael Lollesgaard, de l’ambassadrice de Chine Lu Huiying et du général chinois Su Guanghui qui assistaient à la cérémonie organisée au quartier général de la Minusma à Bamako, selon un communiqué de la Mission de l’ONU.
Mahamat Saleh Annadif a promis de renforcer les mesures sécuritaires et de mettre à la disposition des soldats de la paix les équipements nécessaires pour mieux faire face. Au lendemain de l’attaque qui a causé la mort du Casque bleu chinois, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon avait demandé au Conseil de sécurité quelque 2 049 militaires et 480 policiers de plus ainsi que des moyens supplémentaires pour la Minusma. Et d’après le quotidien français Le Monde, Paris envisagerait également de revoir à la hausse son effectif actuel de 3 500 hommes engagés dans l’opération Barkhane dont le champ d’action dépasse largement les frontières du Mali.
La double attaque djihadiste qui a coûté la vie le 31 mai dernier au sergent-chef Shen Liangliang, mais également à un expert français d’une compagnie sous-traitante de l’ONU, a été revendiquée par AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique). Elle est la dernière en date d’une série d’attentats meurtriers contre les Casques bleus au Mali ainsi que les forces maliennes. La Minusma, qui est déployée depuis juillet 2013, est de toutes les missions en cours de maintien de la paix de l’ONU celle qui connaît le plus fort taux de mortalité en nombre par rapport à l’effectif.
