Le Maroc joue la carte de sa position géographique stratégique aux portes de l’Europe et de l’Afrique subsaharienne francophone, pour renforcer ses relations avec la Chine.
Pour consolider le partenariat du Royaume avec le pays du soleil levant, le Roi Mohammed VI entame ce mercredi une visite officielle en République populaire de Chine.
Selon des chiffres de l’Office des Changes, la balance commerciale entre le Maroc et la Chine s’est affichée déficitaire à fin septembre 2015 au détriment du Royaume, avec un solde commercial estimé à 20,88 milliards de dirhams (MMDH).
Les exportations du Maroc vers la Chine sont estimées à 1,71 MMDH, alors que ses importations en provenance du géant asiatique se sont chiffrées à 22,59 MMDH à fin septembre 2015.
A défaut de combler le gap dans les échanges commerciaux avec la Chine, le Maroc peut se positionner en tant que plateforme de destination des investissements directs chinois en Afrique.
A travers de multiples accords de libre-échange qu’il compte déjà à son actif, le Royaume se dit en contact avec d’autres grandes zones économiques, un atout qu’il brandit pour séduire les autorités et les investisseurs chinois et diversifier ses partenaires économiques.
Le développement de Casablanca Finance City et le positionnement des entreprises marocaines sur le continent africain peuvent jouer un rôle déterminant pour drainer les capitaux de l’empire du milieu.
Lors de son séjour à Pékin, le souverain chérifien aura à présider la signature des accords de partenariat dans l’optique de réduire à terme, le déficit commercial qui marque les échanges entre le Maroc et la Chine, considérée comme une puissance économique très agressive au plan commercial.
Les relations commerciales entre le Maroc et la Chine ont connu, durant les cinq dernières années, une dynamique accélérée, permettant à la Chine de devenir le 3ème partenaire commercial du Maroc, après l’Union européenne et les Etats-Unis.