Le gouvernement brésilien a conclu mercredi à Brasilia, un accord avec la société minière Samarco portant sur indemnisation de 6,1 milliards de dollars destinée à réparer les dommages sociaux et environnementaux et la mort de 19 personnes, occasionnés par la rupture, l’année dernière, du barrage exploitée par cette compagnie, et ayant coûté la vie à 19 personnes.
La présidente brésilienne, Dilma Rousseff, a salué « cet accord comme un processus de réparation des dommages aux populations et de réparation de l’environnement », lequel intervient « à moins de quatre mois de la tragédie ». Le dédommagement s’étale sur une période de 15 ans. Samarco s’est engagée à déposer, d’ici à 2018, une première enveloppe de 1,1 milliard de dollars du montant global pour « assurer la réalisation d’investissements dans 38 programmes socio-économiques et socio-environnementaux ».
L’accord prévoit notamment de récupérer 40.000 hectares de zones de protection permanente et 5.000 sources d’eau endommagées dans le bassin du fleuve Rio Doce et de réhabiliter les animaux sauvages.
De l’avis de la ministre brésilienne de l’Environnement, Izabella Teixera, la rupture du barrage de Samarco, survenue le 5 novembre dernier, constitue « la plus grande catastrophe environnementale de l’histoire du Brésil ». Ce barrage de déchets de minerais de fer s’est rompu à proximité de la localité historique de Mariana, située dans l’Etat de Minas Gerais.
La rupture du barrage a provoqué une vaste coulée de boue qui s’est répandue dans le village de Bento Rodrigues avant d’atteindre l’océan atlantique, parcourant un trajet de 650 kilomètres au long du lit du fleuve Rio Doce. Ce qui a privé 280.000 personnes d’eau, tué des milliers d’animaux et endommagé des zones de forêt tropicale protégées.