Un tribunal de Tripoli a décidé dimanche d’ajourner le procès de Saadi, un des fils du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi, au 6 novembre à la demande de la défense.
Saadi Kadhafi est accusé de meurtre et soupçonné d’avoir pris part à la répression meurtrière de la révolte en 2011, laquelle avait abouti à la chute du régime de son père. Dans l’habituelle tenue bleue des prisonniers en Libye, le fils de l’ex-chef d’Etat libyen a comparu au complexe judiciaire d’al-Hadba al-Khadara. Celui-ci regroupe différentes instances mais également le centre pénitencier où sont emprisonnés bon nombre de dignitaires de l’ancien régime libyen. L’audience de dimanche n’aura duré que quelques minutes, le président de la Cour s’est empressé de s’entretenir avec l’avocat de la défense avant de décider d’ajourner le procès au vendredi 6 novembre.
Saadi Kadhafi qui a été extradé en Libye, par les autorités du Niger en mars 2014, est poursuivi par la justice libyenne, qui le soupçonne d’avoir participé à la sanglante répression de la révolte en Libye en 2011 et assassiné, en 2005, un ancien coach d’Al-Ittihad, un club de football de la capitale libyenne.
En septembre dernier, une délégation de Human Watch Rights (HRW) s’est entretenue avec Saadi Kadhafi. D’après cette ONG internationale de défense des droits humains, ce dernier a indiqué être emprisonné « en cellule d’isolement, sans fenêtre mais avec un ventilateur, et n’avoir aucun contact avec les autres détenus ». Un mois auparavant, une vidéo le montrant entrain de subir de mauvais traitements de la part de ses geôliers avait circulé sur internet.