En à peine une semaine, plusieurs dizaines d’éléphants ont été découverts morts empoisonnés au Zimbabwe, une découverte macabre qui inquiète au plus haut point les responsables locaux et relance le débat sur le trafic d’ivoire dans le pays.
Plus de 40 carcasses d’éléphants ont été recensées en quelques jours dans différents parcs nationaux du Zimbabwe. D’après les premiers éléments de l’enquête, les animaux sont morts empoisonnés au cyanure.Les braconniers qui ont commis ces actes barbares ont dépecé les cadavres des pachydermes de leurs cornes d’ivoire, ont annoncé des sources proches du dossier.
Selon des ONG environnementales, l’utilisation du cyanure comme poison destiné aux éléphants compromet l’ensemble de l’écosystème animalier, les vautours se nourrissant des carcasses étant à leur tour empoisonnés.
L’année dernière, plus d’une centaine d’éléphants avaient subi le même sort au Zimbabwe. Selon l’organisation internationale WWF, ce sont plus de 12 000 pachydermes qui sont tués tous les ans pour répondre à la demande du commerce illégal d’ivoire à travers la planète.
Les défenses prélevées sur les bêtes sont principalement acheminées vers l’Asie pour être ensuite réutilisées pour la confection de bijoux et d’objets de décoration. Cette nouvelle forme de braconnage semble désormais hors de contrôle, s’inquiètent les responsables locaux. De ce fait, la survie de l’espèce est sérieusement mise en danger.
D’après les spécialistes de l’environnement, l’une des causes principales qui expliquerait ce phénomène de braconnage à grande échelle serait le fort taux de chômage. Certains locaux se tournent en effet vers le trafic illégal d’ivoire afin de subvenir à leurs besoins.
Les spécialistes estiment qu’il est quasiment impossible de surveiller la totalité des parcs et zones protégées malgré une hausse du nombre de policiers. L’une des solutions qui pourrait freiner ce braconnage serait donc le développement économique de la région afin d’offrir à ses populations des débouchées professionnels viables.