Le gouvernement algérien prévoit une croissance économique de 3,76% pour cette année, impactée négativement par la chute brutale des prix du pétrole qui constituent, avec le gaz, l’essentiel des revenus d’exportation de l’Algérie.
Hadji Baba Ammi, le ministre délégué chargé du Budget et de la prospective, a précisé dimanche que le gouvernement tablait sur une « croissance de 3,76% pour cette année contre 3,8% en 2014. Pour 2016 nous prévoyons une croissance de 4,6% du PIB générée par toutes les branches mais surtout par les hydrocarbures », a-t-il précisé.
Les hydrocarbures rapportent à l’Algérie plus de 95% de ses recettes extérieures, et contribuent pour 60% au budget de l’Etat.
La chute des cours du pétrole de plus de la moitié en un an, à environ 46 dollars le baril, provoque des inquiétudes sur la capacité du gouvernement à tenir ses engagements financiers.
Le ministre a affirmé que la baisse de 9% des dépenses budgétaires, annoncée il y a peu de temps, était juste un effort de rationalisation. Ainsi, les dépenses d’équipement seront maintenues en 2016 à un niveau qui permettra à toutes les entreprises de poursuivre normalement leurs plans, a ajouté M. Baba Ammi.
Il a également précisé que le plan des charges du groupe pétrolier public algérien Sonatrach, qui génère à lui seul 30% du PIB algérien, sera à son tour maintenu.
De ce fait les prochaines années se passeront dans de bonnes conditions (financières) en ce qui concerne l’investissement, a-t-il prédit.
Le secteur des hydrocarbures en Algérie a enregistré une baisse d’activité en 2014 (-0,6%) mais largement de moindre ampleur par rapport aux contre-performances connues sur les neuf dernières années (-8% en 2009, -5,5% en 2013), ce qui peut annoncer une inversion de la tendance baissière qui l’a caractérisé depuis 2006, selon l’Office national des statistiques (ONS).