Selon des propos tenus dimanche dernier par son ministre des Finances, Ibrahim al-Assaf, l’Arabie Saoudite envisage de diminuer ses dépenses « superflues » et émettre beaucoup plus d’obligations de sorte à consolider son budget. Il faut noter que celui-ci a été frappé de plein fouet par la chute des prix du pétrole.
« Nous nous efforçons de couper dans les dépenses superflues » dans l’objectif de contrecarrer la dégringolade des revenus issus de l’or noir, a fait savoir M. al-Assaf au micro de la CNBC Arabia, la chaîne satellitaire dont le siège se situe à Dubaï.
Pour rappel, le royaume wahhabite est le premier exportateur de pétrole au niveau mondial. Les cours de cette source d’énergie ont reculé de plus de moitié en l’espace d’une année, atteignant à peu près 46 dollars le baril. Par la suite, l’argentier du gouvernement saoudien a affirmé que « certains projets approuvés il y a quelques années n’ont pas encore été lancés » avant d’ajouter qu’ « ils pourront attendre ». Toutefois, M. Assaf a soutenu la nécessité de garder en place les projets relatifs à l’éducation, à la santé et aux infrastructures vu leur importance pour la croissance et le secteur privé.
En outre, le ministre saoudien des Finances a indiqué que l’Exécutif comptait émettre plus de bons du Trésor et de sukuks, autrement dit des obligations conformes aux préceptes islamiques qui défendent tout intérêt bancaire, de sorte à « financer le déficit budgétaire ». D’après des prévisions du Fonds Monétaire International (FMI), ce dernier indicateur devrait atteindre 130 milliards de dollars pour cette année, ce qui constituerait un record. A ce propos, Riyad s’attend à un déficit de 39 milliards de dollars en 2015. Selon M. Assaf, « le royaume a déjà émis des obligations d’une valeur inférieure à 100 milliards de riyals (27 milliards de dollars) », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « nous avons l’intention d’émettre encore plus d’obligations, peut-être des sukuks pour certains projets, avant la fin de l’année ».