Mercredi, deux tonnes d’ivoire de contrebande ont été détruites en Thaïlande. Les autorités de ce pays veulent vraisemblablement montrer leurs efforts en matière de lutte contre le trafic de cette matière, dont la Thaïlande constitue la plaque tournante.
Toute une cérémonie officielle a été organisée pour détruire l’ivoire en le broyant en copeaux. Le chef de la junte militaire au pouvoir et Premier ministre thaïlandais, Prayut Chan-O-Cha, y a notamment pris part : « il s’agit de montrer la détermination du gouvernement thaïlandais à s’opposer au trafic d’ivoire », a-t-il déclaré avant d’assurer que son pays « respectera les règles internationales ». Pour information, la Thaïlande fait régulièrement l’objet de critiques de la part des associations de défense des animaux, qui décrient la passiveté des autorités à propos du trafic de l’ivoire. Mais, cette fois-ci, ces organismes de la société civile n’ont pas caché leur satisfaction : « pendant trop longtemps, la Thaïlande a été exploitée comme porte d’entrée et marché pour l’ivoire importé illégalement d’Afrique en Asie », a commenté Janpai Ongsiriwittaya, de l’association World Wildlife Fund (WWF).
Depuis l’arrivée de la junte au pouvoir en mai 2014, les saisies d’ivoire se sont succédées. Pour preuve, en avril dernier, les autorités thaïlandaises ont mis la main sur quatre tonnes d’ivoire en provenance du Congo. A peine une semaine après, elles récidivaient en confisquant trois tonnes d’ivoire d’origine kényane. Hier, les autorités ont procédé à la destruction de la grande partie de leur stock d’ivoire. Toutefois, 500 kilos de défense ont été épargnés pour être offerts à des musées et des écoles dans le but de sensibiliser la population à la problématique que constitue ce trafic.