Mardi, Eskom a indiqué que ces bénéfices avaient reculé de 49 % en l’espace de ces douze derniers mois. Bien avant cela, la compagnie nationale d’électricité sud-africaine était déjà en grande difficulté financière.
A en croire Eskom, son bénéfice net pour l’exercice 2014 – 2015 s’est établi à 253,6 millions d’euros (279 millions de dollars) alors qu’il atteignait 502 millions d’euros (552 millions de dollars) un an auparavant. En guise d’explication, la compagnie publique lie cette contre-performance à la baisse à hauteur de 0,7 % de ses ventes d’électricité. Ce qui, d’après Eskom, n’est que la conséquence des coupures d’électricité qu’elle est obligée d’imposer sur le territoire sud-africain afin d’atténuer la pression sur le réseau électrique vétuste. A cause de ces délestages récurrents, la compagnie d’électricité n’a pas eu d’autre choix que de collaborer avec des producteurs d’énergie indépendants. D’où, une augmentation du prix de l’énergie de 960 millions d’euros (1,056 milliard de dollars) au cours de cette année fiscale. Comme si cela ne suffisait pas, Eskom fait face à une importante créance de municipalités qui ne se sont pas acquittées de leurs factures d’électricité. Leur dette atteignait 170 millions d’euros (187 millions de dollars) sur la dernière année fiscale.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces problèmes d’électricité affectent l’économie sud-africaine et, en particulier, ses secteurs minier et manufacturier. Ce qui nourrit les réserves d’éventuels investisseurs. Mardi à l’occasion d’un point de presse, le président sud-africain Jacob Zuma a reconnu cette réalité : « les coupures électriques coûtent à notre économie près d’un point de croissance et demeurent un grand défi », a-t-il déclaré. Pour information, la croissance économique sud-africaine s’est élevée à 1,3 % pour les premiers mois de cette année.