Le premier ministre libyen reconnu par la communauté internationale, Abdallah Al Theni a annoncé mardi sa démission, une décision qu’il a prise suite aux nombreuses critiques sur l’inefficacité de son gouvernement à sécuriser la zone sous son contrôle et à assurer les services de base.
Cette démission a été annoncée par le Premier ministre Abdallah Al Theni en direct sur la chaîne de télévision libyenne privée «Libya Channel», lors d’une interview qui l’a particulièrement mis dans l’embarras devant les questions et les critiques des téléspectateurs. Ces derniers ont en effet accusé de corruption le chef du gouvernement de Tobrouk, relevant pour l’occasion l’échec de son équipe à régler les problèmes de sécurité dans le pays.
Suite à ces critiques, AL Theni a affirmé devant les téléspectateurs libyens qu’il soumettra dès dimanche sa démission au parlement, arguant que désormais aucune protestation contre lui ne sera plus nécessaire.
Toutefois son porte-parole, Hatem Al Arabi, a souligné que le chef du gouvernement n’a pas officiellement acté sa démission. Par conséquent ce n’est qu’une fois que la demande est déposée devant le parlement de Tobrouk que la décision deviendra effective. Le dernier mot revient au parlement qui peut accepter ou refuser cette démission surprise.
L’annonce de Al Theni a fait l’effet d’un choc, notamment pour les médiateurs internationaux chargés de rétablir le dialogue entre les différentes parties prenantes au conflit libyen et qui étaient réunis mardi à Genève, pour un énième round du dialogue sur la crise libyenne.
A l’issue de ces discussions, tenues mardi et mercredi au siège des Nations Unies à Genève en Suisse, les délégations libyennes présentes ont promis de mettre fin dans les semaines à venir, au conflit armé qui ravage le pays. Une annonce hautement saluée par Bernardino Leon, le chef de la Mission d’Appui des Nations Unies en Libye.