Le Premier ministre britannique David Cameron a déclaré hier lundi que l’organisation de l’Etat islamique constituait une menace existentielle pour l’Occident et que ses djihadistes basés en Syrie et en Irak préparent des attentats contre le Royaume-Uni.
Pour faire face à cette menace, David Cameron prône une action à la source, notamment en Syrie, en Irak et en Libye, c’est-à-dire un soutien aux gouvernements pour renforcer des institutions politiques faibles et lutter contre l’instabilité politique. Le premier ministre britannique souligne également la portée idéologique, peut-être la plus importante, que doit prendre la lutte contre le terrorisme pour stopper le ralliement des jeunes à l’Etat islamique, de la Tunisie au Koweït, de la Belgique à la Grande-Bretagne. La menace terroriste a pris une autre dimension au Royaume-Uni après l’attentat à Sousse en Tunisie qui a fait au moins 39 morts. Le porte-parole du Premier ministre britannique a confirmé hier lundi que 18 touristes britanniques figuraient parmi les personnes tuées vendredi sur la plage et à l’intérieur de l’hôtel Imperial Marhaba à Sousse en Tunisie. Ce bilan, encore provisoire, pourrait s’alourdir à une trentaine de victimes britanniques.
La priorité pour le gouvernement britannique, qui se dit déterminé plus que jamais dans sa lutte contre le terrorisme, est de venir en aide aux victimes de l’attaque. Plus de 50 membres des services consulaires, de la police et de la Croix-Rouge ont été dépêchés à Sousse et le David Cameron a été en contact avec le président tunisien Beji Caïd Essebsi. L’attentat à Sousse vendredi dernier, l’attaque contre un centre commercial au Kenya ou encore contre le siège du magazine Charlie Hebdo à Paris et dans les écoles du Pakistan, les exemples ne manquent de par le monde pour illustrer la menace à laquelle David Cameron fait référence.