L’impact de l’épidémie du MERS (Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient) sur l’économie se fait de plus en plus visible. Le tourisme et la consommation des ménages sont incontestablement les secteurs les plus touchés.
En fin de semaine dernière, la KTO (Organisation Coréenne du Tourisme) avait estimé à 108 100 le nombre de visiteurs taïwanais, chinois et japonais qui avaient annulé leur déplacement en Corée du Sud. Et la situation ne devrait pas aller en s’améliorant. Les conclusions de l’OMS sur la situation sur place attendues ce mercredi pourraient appeler à éviter les voyages en Corée du Sud. L’apparition de l’épidémie a également amené la population à réduire sensiblement ses déplacements, ce qui n’a pas manqué d’avoir un impact sur la consommation. Les ventes des grands magasins ont chuté de 16.5% et celles des supermarchés de 3.4% durant la première semaine de juin par rapport à la même période de 2014. La fréquentation des cinémas a plongé de 54.9% et celle des musées de 81.5%. Selon l’institut Nomura, la baisse d’activité due au MERS pourrait coûter un point de PIB à la Corée du Sud si la crise se poursuivait cet été. A ce 17 juin, le coronavirus a contaminé 162 personnes et fait 20 morts.
Les autorités coréennes tentent de réagir pour redresser la barre au plus vite. Le gouvernement a mis en place une assurance gratuite pour tout visiteur étranger garantissant une prise en charge totale au cas où il contacterait le MERS. Pour soutenir l’activité, la BOK (Banque de Corée) a abaissé le 11 juin dernier son taux directeur d’un quart de point à un record de 1.5%. Le même jour, le ministre des Finances Choi Kyung-hwan promettait 318 millions d’euros pour les secteurs affectés par la propagation de la maladie. De nouvelles mesures ne sont pas exclues.