Mardi à Tobrouk (est), le véhicule du Premier ministre libyen, Abdallah Al-Theni, a été la cible de coups de feu. Bilan : un de ses gardes a été blessé. Jusqu’à présent, les hommes à l’origine de ces tirs restent non identifiés.
Ce n’est pas la première fois que le chef du gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale est victime d’une tentative d’assassinat. Au moment de cette attaque, Abdallah Al-Theni sortait à peine d’une séance de travail au Parlement, qui siège à Tobrouk. Cette localité de la partie orientale du territoire libyen accueille tous les membres de l’Exécutif depuis août dernier, date à laquelle la capitale, Tripoli, est tombée entre les mains de la coalition de milices, Fajr Libya. A en croire le porte-parole de l’Exécutif libyen, « les membres du gouvernement et les députés ont quitté immédiatement la salle alors que des manifestants armés tentaient d’entrer dans le bâtiment », a-t-il relaté. Et de poursuivre : « les forces de sécurité sont parvenues à les en empêcher ». Pour information, le Premier ministre libyen n’en est pas à sa première attaque. A titre d’illustration, il avait été victime d’une agression en avril 2014. C’est d’ailleurs à la suite de ce malheureux évènement qu’il avait voulu démissionner de ses fonctions.
Depuis 2011 et la fin du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye n’a connu que le chaos. Cela fait plusieurs mois que l’Organisation des Nations Unies (ONU) tente de parvenir à un accord dans le but de mettre un terme à ce conflit impliquant nombres de milices sur l’ensemble du territoire libyen et d’aboutir à la formation d’un gouvernement d’union nationale.