La France a suspendu sa coopération sécuritaire avec le Burundi, selon une source diplomatique française à Bujumbura. La France « a gelé sa coopération sécuritaire » dans les domaines de la police et de la défense, a indiqué cette source, alors que le pays connait depuis un mois un vaste mouvement de contestation populaire contre le président Pierre Nkurunziza.
Côté armée, cette suspension concerne les formations de militaires participant aux missions de maintien de la paix à l’extérieur du Burundi – des mission très lucratives, vitales pour l’armée – et celles d’autres unités spécialisées.
Mais le gel porte aussi sur des formations techniques de la police, selon la source diplomatique.
Le Burundi est secoué depuis tout juste un mois par des manifestations d’opposition à un troisième mandat du président Nkurunziza, déjà élu en 2005 et 2010, qui entend se représenter au scrutin présidentiel du 26 juin.
Les manifestations ont été interdites par le gouvernement, qui les qualifie de « soulèvement », et émaillées de heurts parfois violents entre contestataires et policiers. Les violences ont fait une trentaine de morts.