Au moins 20 personnes, dont une hôtesse de l’air, ont trouvé la mort et des dizaines d’autres ont été blessées suite à des combats qui ont éclaté aux premières heures de la matinée de lundi non loin de l’aéroport international de M’aitigua, à Tripoli.
Un groupe armé de Misrata basé dans la capitale libyenne depuis 2014 a attaqué l’aéroport. D’après les autorités libyennes, cette milice proche de l’organisation de l’Etat Islamique (EI) voulait libérer des djihadistes détenus dans la prison de cet aéroport.
Tripoli est le lieu d’heurts à l’arme lourde entre milices, qui cherchent à gagner en influence dans cette ville. Les derniers affrontements se sont déroulés, encore une fois, à proximité de M’aitigua. Cette base militaire de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a été transformée en aéroport civil depuis.
M’aitigua dispose d’une prison avec environ 2 500 détenus. Selon le ministère libyen de l’Intérieur, l’attaque visait la libération de cette prison des éléments d’Al-Qaïda et d’autres mouvements islamistes. La même source a affirmé que la situation est sous contrôle faisant état de l’arrestation de nombreux assaillants.
Le Premier ministre libyen, Fayez el-Sarraj, a ordonné lundi soir, à ses services de désarmer et de dissoudre définitivement cette milice, la brigade 33. Celle-ci est constituée de plusieurs djihadistes tandis que la force spéciale de dissuasion, qui a été attaquée, est formée de salafistes, ce qui pourrait justifier ces affrontements.