Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi a annoncé ce lundi 29 août, sur Twitter, qu’une de ses équipes est en route vers la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par les Russes depuis mars et cible de frappes militaires ces dernières semaines pour «protéger la sécurité de l’Ukraine».
Selon Karine Herviou, la directrice générale adjointe de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire en France, le travail des experts de l’AIEA, «va être de discuter avec l’exploitant, le personnel de la centrale, pour voir s’il est en mesure d’assurer sa fonction, c’est-à-dire de maintenir les systèmes et la sûreté de l’ensemble des systèmes de la centrale» nucléaire de Zaporijjia actuellement sous contrôle de l’armée russe depuis le 4 mars et se trouve près de la ligne de front dans le Sud.
Les experts de l’AIEA vont pouvoir faire le tour des équipements autour de la centrale, notamment des capteurs de réactivité, bien que, pour l’instant, les balises qui permettent d’identifier s’il y a un rejet radioactif en cours ne montrent aucun signe d’activité dans l’atmosphère du voisinage.
Kiev et Moscou s’accusent mutuellement de procéder à des bombardements à proximité du complexe, près de la ville d’Ernergodar, sur le fleuve Dniepr, et de mettre ainsi le site en péril. L’opérateur ukrainien Energoatom a mis en garde samedi contre des risques de fuites radioactives et d’incendie après de nouvelles frappes.
La centrale qui fonctionne à l’aide de six des quinze réacteurs ukrainiens de 1.000 mégawatts chacun ont été «totalement déconnectés» du réseau national entre jeudi et vendredi à cause de dommages sur les lignes électriques, selon Kiev, avant d’être reconnectés et remis en service.