Lors d’une réunion ministérielle hier mercredi à Moscou, le président russe Vladimir Poutine a confirmé le tir d’essai réussi d’un missile hypersonique Avangard, dont la chaîne russe RT a diffusé une vidéo montrant l’essai.
Le missile hypersonique a été tiré depuis le sud du pays et a atteint sa cible à 4.000 kilomètres plus loin, dans le Kamtchatka, dans l’Extrême-Orient de la Russie.
Le ministère russe de la Défense a souligné que le missile Avangard, dont le premier régiment doit prendre ses fonctions en 2019, peut éviter «les systèmes antimissiles les plus modernes».
L’objectif pour les forces nucléaires stratégiques de la Russie est de mettre en service 31 lanceurs équipés de missiles balistiques intercontinentaux Yars et Avangard. Dans sa déclaration d’hier, Vladimir Poutine a aussi évoqué le missile hypersonique Kinzhal qui est entré en service pendant cette année.
La Russie avait répondu à l’annonce en octobre dernier, par le président américain Donald Trump de son intention de retirer les Etats-Unis du traité INF interdisant la mise au point d’armes nucléaires de portée intermédiaire par la promesse, le cas échéant, de reprendre la fabrication d’armements interdits par ce traité conclu en 1987 entre l’URSS et Washington.
Moscou a fait de l’accroissement du potentiel de combat de ses forces nucléaires stratégiques une priorité pour l’année 2019. En mars dernier, le chef de l’Etat russe avait déjà dévoilé avec fierté une nouvelle génération d’armes russes, évoquant des «missiles invincibles». Il avait notamment parlé d’engins hypersoniques capables d’atteindre 20 fois la vitesse du son et de briser les systèmes de défense antiaériens.