Vinci Airports, la filiale aéroportuaire du groupe Vinci, a annoncé dans un communiqué, la signature hier jeudi d’un accord pour devenir l’actionnaire majoritaire de l’aéroport londonien de Gatwick.
Cet accord d’un montant de 3,22 milliards va permettre à Vinci de détenir dans le courant du premier semestre 2019, 50,01% des parts de Gatwick, les 49,99% restants demeurant aux mains des propriétaires actuels.
Dans le contexte de l’imminence du Brexit, le président de la filiale Nicolas Notebaert a jugé ce montant « tout à fait raisonnable par rapport à la qualité de l’actif ». Il a également annoncé la poursuite du plan de management de Gatwick, « qui a prouvé son efficacité ».
Grâce à cet accord, l’aéroport de Gatwick est appelé à devenir le « premier aéroport du réseau de Vinci Airports qui met la main sur le huitième aéroport d’Europe, qui revendique 45,7 millions de voyageurs en 2018.
Ouvert en 1958, Gatwick est fréquenté par quelque 50 compagnies aériennes et emploie directement 24.000 personnes. Il s’est fixé pour objectif d’atteindre la barre des 53 millions de passagers annuels en 2023. Une fois l’opération bouclée, Vinci Airports exploitera 46 aéroports dans 12 pays, accueillant plus de 228 millions de passagers par an.
Au-delà de son activité de bâtiment et de travaux publics, Vinci cherche à développer les concessions autoroutières et aéroportuaires, très lucratives. Sa filière aéroportuaire s’est récemment implantée au Brésil, au Japon et en Serbie, et avait déjà dépensé 3,08 milliards d’euros en 2013 pour acquérir ANA, le concessionnaire des dix aéroports portugais. Ces concessions représentent quelque 17% de son chiffre d’affaires total, qui a atteint 40.25 milliards d’euros en 2017.