Alors que le gouvernement britannique envisage d’organiser un référendum sur le maintien ou le retrait du Royaume-Uni dans l’Union Européenne (UE), cette question ne se pose plus pour le patronat qui souhaite vivement que le pays reste dans ce bloc économique.
Les propos du patron de la Confédération patronale CBI, John Cridland, ont été on ne peut plus clairs. «Nous avons examiné les avantages et inconvénients de l’adhésion à l‘UE, au-delà de la rhétorique politique, et les entreprises britanniques sont sans équivoque :le marché unique est fondamental pour notre avenir », a-t-il déclaré.
Des propos qui ont de la valeur dans le contexte actuel. En effet, la CBI ouvre aujourd’hui son congrès annuel, qu’il veut vraisemblablement placer autour du plaidoyer pro-européen. Pour soutenir cette position, la Confédération a rédigé, pendant une période de 10 mois, un rapport y afférant. En général, la majorité des chefs d’entreprises affiliés à la CBI estiment qu’ils perdront leur influence en cas de retrait du Royaume-Uni de l’UE.
A noter que l’adhésion à ce bloc économique ouvre la porte à un marché de 500 millions de personnes. En plus, cette Confédération a mis en exergue l’impact économique du maintien de son pays dans la communauté européenne.Selon ses calculs, le Royaume-Uni ne gagne pas moins de 62 à 78 milliards de livres (97 à 121 milliards de dollars) par an, ce qui correspond à 4 à 5 % du produit intérieur brut (PIB) national.
Toutefois, la CBI a évoqué certaines imperfections de l’UE concernant les entreprises. Elle est ainsi favorable au maintien de la clause de non-participation à la directive relative au temps de travail et souhaite également que les Etats conservent leur législation du travail.