L’association Institute of Directors (IoD) a publié hier lundi les résultats d’une étude selon laquelle 75% des entreprises britanniques disent ne pas être prêtes pour le Brexit alors que 50% jugent même qu’il est impossible de s’y préparer.
La moitié des près de 1 000 responsables d’entreprises interrogés disent ne pas pouvoir se préparer actuellement, entre les perturbations engendrées par la pandémie du nouveau coronavirus et le besoin de plus de détails sur la sortie de l’Union européenne par le Royaume-Uni, votée lors du référendum de juin 2016, à l’issue de la période de transition fin décembre. Un quart à peine des responsables sondés se disent prêts, principalement dans le secteur financier.
Face à une situation qui devient de plus en plus préoccupante à mesure que la fin de la période de transition approche, l’IoD appelle à une « mise en œuvre progressive dans l’intérêt de tous » des changements qui découleront du Brexit, et à des « aides pour les PME puissent avoir accès à des spécialistes » et mieux se préparer, une sortie précipitée risquant de leur coûter très cher.
Les négociations pour un accord sur la relation post-Brexit entre le Royaume-Uni et l’Union européenne se poursuivent. Une nouvelle session doit se tenir la semaine prochaine pour éviter le scénario du no deal. Mais le ministre d’Etat Michael Gove a rappelé dimanche sur la BBC que le Royaume-Uni sera « en dehors du marché commun et de l’Union douanière » que Londres et Bruxelles trouvent un accord ou non. Alors, le pays se prépare comme il peut.
C’es ainsi que les autorités ont annoncé hier dimanche une enveloppe de 768 millions d’euros consacrée au renforcement des frontières, ainsi que le lancement d’une vaste campagne d’information pour inciter entreprises et particuliers à « saisir les opportunités » qui, selon elles, émergeront grâce à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.