Le président du Timor-Leste, José Ramos-Horta, a exhorté le ministère public à agir avec impartialité et dans le strict respect de la légalité, en particulier face aux enjeux politiques. Lors de la cérémonie d’investiture du nouveau procureur général de la République, Nelson de Carvalho, il a mis en garde contre les dérives partisanes et les poursuites à motivation politique.
Selon Ramos-Horta, le ministère public doit éviter l’inaction qui mène à la prescription de dossiers, tout comme il doit s’abstenir d’engager des procès voués à l’échec dès le départ. « L’action du ministère public doit être guidée par la légalité, l’objectivité, l’impartialité et le respect de la loi », a-t-il affirmé, ajoutant que la judiciarisation excessive ne doit pas s’enraciner dans le pays.
Il a dénoncé les traitements différenciés au sein de la justice, où certaines figures politiques sont sanctionnées avec une sévérité excessive, tandis que d’autres bénéficient d’une indulgence proche de l’impunité. Pour le président, cette incohérence sape la confiance dans les institutions.
Ramos-Horta a également souligné la nécessité d’une justice sensible aux réalités humaines, en insistant sur la protection des femmes, des enfants, des malades et des populations vulnérables.
De son côté, le nouveau procureur général, Nelson de Carvalho, a promis d’assumer ses fonctions avec un profond sens du service public. Il a sollicité du gouvernement un renforcement des moyens humains et législatifs pour soutenir le fonctionnement du ministère public et améliorer les conditions de carrière de ses agents.
Ce discours marque une volonté de renforcer l’indépendance judiciaire dans un Timor-Leste encore confronté à de nombreux défis institutionnels.