La justice bahreïnie a condamné dimanche en appel à la prison à vie trois opposants chiites, parmi lesquels le leader du mouvement Al-Wefaq, Cheikh Ali Salmane. Il leur a été reproché d’avoir partagé des renseignements confidentiels au Qatar, pays mis sous embargo par le gouvernement bahreïni et d’autres Etats alliés de l’Arabie saoudite.
Il est à noter que le verdict de dimanche peut encore faire l’objet d’un recours. Pour rappel, ces trois personnalités de l’opposition chiite bahreïnie avaient été acquittées en juin dernier par la haute cour pénale de ce pays dirigé par une dynastie sunnite. Mais, le procureur général avait interjeté appel.
Il y a un an, les autorités bahreïnies ont inculpé Ali Salmane au motif « d’intelligence avec l’Etat du Qatar en vue de commettre des actions hostiles dans le but de nuire à la position politique et économique du royaume de Bahreïn, de renverser son régime et de dévoiler ses secrets défense », selon Amnesty International.
Le même opposant a été accusé d’ « avoir reçu d’un Etat étranger (le Qatar) des sommes d’argent en contrepartie de la transmission d’informations concernant des secrets militaires et la situation générale dans le pays », a ajouté la même ONG, de l’avis de laquelle « ce verdict est une parodie de justice qui illustre les efforts constants et illégaux des autorités bahreïnies pour réduire au silence toute forme de dissidence ».