Dans ses éléments saillants, le rapport sur la situation au Sahara marocain que le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a remis au Conseil de sécurité, semble plutôt favorable au Maroc et pointe du doigt le Polisario pour la reprise de ses hostilités dans la région.
Guterres confirme dans son rapport que depuis le 22 octobre 2020, «des opérations de reconnaissance par hélicoptère de la Minurso au-dessus de Guergarate ont constaté la présence dans la bande tampon de 12 membres du polisario armés en uniforme militaire» ainsi que de «8 véhicules militaires, dont deux étaient équipés d’armes lourdes», ce qui constituait, selon lui, «une violation de l’Accord militaire n° 1».
Le Chef de l’ONU consacre, une nouvelle fois, la solution politique, sous les auspices des Nations Unies et dans le cadre exclusif des résolutions du Conseil de Sécurité, qui prônent «une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis » pour le règlement définitif de ce différend régional.
Il se dit aussi, confiant qu’une solution demeure possible à la question du Sahara marocain et ce, «conformément aux résolutions 2440, 2468, 2494 et 2548 du Conseil de sécurité» sans point évoquer l’option désuète du référendum, auxquels s’attachent le polisario et son parrain algérien.
Guterres a d’autre part, mis en avant les acquis diplomatiques du Royaume au Sahara marocain durant l’année 2020, marquée par l’ouverture à Laâyoune et Dakhla, de près de 26 consulats généraux depuis décembre 2019.
Dans le même contexte, il a rappelé la proclamation historique, le 10 décembre 2020, par les Etats-Unis, de leur reconnaissance de la souveraineté pleine et entière du Royaume du Maroc sur son Sahara et la réaffirmation de leur soutien à sa proposition d’autonomie jugée «sérieuse, crédible et réaliste» comme seule base d’un règlement juste et durable à ce conflit.
Il a également consacré un passage de son rapport à l’essor économique et infrastructurel et les investissements de l’Etat marocain dans les provinces du Sud, citant entre autres, le lancement le 30 avril dernier, des travaux de construction du port atlantique de Dakhla pour un investissement de 12,4 milliards de dirhams et la construction en cours de la voix expresse reliant la ville de Tiznit à Dakhla.
In fine, il n’est pas exclu que les dirigeants algériens et du Polisario réagissent mal à ce rapport tel que formulé par Antonio Guterres.