Nouvelle plainte américaine contre la Chine devant l’OMC

Monde

chine-usa-omcPékin a réagi en défendant vivement ses subventions sur le blé, le maïs et le riz, après le dépôt mardi par Washington d’une plainte sur ce sujet devant l’Organisation mondiale du commerce. Les deux capitales ont 60 jours pour tenter de trouver un terrain d’entente avant qu’un panel d’experts ne se penche sur la question.

La Chine pour sa part assure que les subventions qu’elle accorde à ses producteurs de maïs, de blé et de riz sont « conformes aux règles de l’OMC » et constituent « une pratique internationale ordinaire ». En effet, même si elles affectent négativement les prix du marché, les subventions agricoles peuvent aller jusqu’à 5% du total de la valeur de la production pour les pays développés et 10% pour les pays en développement. Depuis son entrée à l’OMC, la Chine dispose d’un seuil de 8.5%.  Mais l’exécutif américain assure de son côté que le soutien de la Chine au blé, au maïs et au riz a été l’année dernière supérieur de près de 100 milliards de dollars au niveau sur lequel Pékin s’est engagé et que ce seuil a été dépassé chaque année depuis 2012. Les constations des Etats-Unis ont été corroborées en juillet dernier après la publication des perspectives agricoles 2016 de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) qui relevaient l’accroissement des subventions de la Chine à son agriculture. Selon les Etats-Unis, les subventions de Pékin encouragent les agriculteurs chinois à augmenter la production, et donc affectent la compétitivité des agriculteurs américains dans le monde entier.

La plainte américaine est la quatorzième contre la Chine sous la présidence de Barack Obama. Si les deux pays ne parviennent pas à un accord d’ici 60 jours, un panel d’experts sera chargé de trancher la question et la procédure peut prendre plusieurs années. La plainte américaine intervient alors que les prix des denrées agricoles sont déprimés sur les marchés mondiaux suite aux abondantes récoltes, ce qui fait craindre une réduction des revenus des agriculteurs américains, notamment ceux du blé et du maïs.

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