Moody’s met en garde l’Afrique du Sud

ratingL’agence de notation financière Moody’s a maintenu samedi sa note Baa2 avec perspective négative attribuée à l’Afrique du Sud, avertissant les autorités de Pretoria contre une éventuelle dégradation dans le cas, où le pays ne réussissait pas à initier des réformes de soutien à la croissance économique.

A vrai dire, bon nombre d’observateurs s’attendaient à ce que Moody’s révise sa note, mais l’agence de notation s’est contenté d’émettre un «avis actualisé», qui évoque, entre autres, les risques dus aux tensions politiques qui secouent l’Afrique du Sud autour du second mandat du chef d’Etat, Jacob zuma.

Il faut souligner que la note Baa2 est située à deux échelons au dessus du niveau spéculatif. Dans son communiqué diffusé dans la nuit du vendredi à samedi, Moody’s a indiqué que la perspective négative «reflète les risques liés à la mise en œuvre des réformes structurelles destinées à restaurer la confiance et à encourager l’investissement».

L’agence de notation financière s’est également dite préoccupée par les «luttes politiques internes qui favorisent l’incertitude et entravent les réformes structurelles». Moody’s a clairement prévenu Pretoria que sa note «serait très probablement abaissée en l’absence de réformes structurelles destinées à favoriser une croissance durable et soutenue à moyen terme».

Depuis quelques années, l’économie sud-africaine est ralentie, en raison, notamment, de la dégringolade des cours des matières premières. A l’heure actuelle, plus d’un quart de la population active de ce pays est au chômage. Depuis des mois, le chef d’Etat, Jacob Zuma est fragilisé par une série d’affaires de corruption. Il est vivement décrié, même dans son propre camp au sein de l’ANC, sa formation politique. Celle-ci doit désigner en 2017, son nouveau président, qui sera directement son candidat aux élections présidentielles de 2019.

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