A un an du lancement de la Coupe du monde de Football prévue du 21 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar, les ONG maintiennent la presse sur le riche émirat en réclamant des enquêtes sur les 6.500 décès recensés en dix ans, sur les différents chantiers lancés pour l’évènement, des décès classés «mort naturelle» par les autorités du pays.
Les organisations de défense des droits de l’homme contestent cette classification. Lola Schulmann, d’Amnesty International, a notamment déploré l’absence à ce jour, d’un recensement fiable de la part des autorités du Qatar pour établir quels décès sont directement liés aux conditions de travail, ainsi que le fait que les familles des travailleurs décédés ne reçoivent aucune indemnisation.
De son côté, le Qatar préfère mettre en avant les changements de ces dernières années, que ce soit sur le plan de la sécurité des chantiers ou encore en matière de salaire minimum et de suppression du parrainage qui interdit de changer d’employeur ou de quitter librement le pays.
Dimanche dernier, des stars du ballon rond comme David Beckham, Cafu, Marcel Dessailly ou encore Samuel Etoo’o, étaient sur la corniche de Doha pour lancer le compte à rebours du lancement du mondial 2022.
Plus d’un million de supporteurs sont attendus pour le premier Mondial organisé dans un pays du Moyen-Orient que le richissime émirat du Golfe qui possède les deuxièmes réserves mondiales de gaz, s’est offert, grâce notamment aux réseaux d’influence qu’il a tissés dans le monde entier.
Des infrastructures colossales, comme le stade de Losail, le plus grand de cette compétition avec une capacité de 80.000 places, mais aussi un aéroport, un métro, ou encore des hôtels, ont été construites par de la main d’œuvre étrangère bon marché, venue de pays pauvres et employés dans des conditions de travail précaire que plusieurs associations de défense des droits de l’homme ne cessent de dénoncer.