Sept millions de dollars ont, selon des sources concordantes, disparu des caisses de la Société Nationale d’Import/Export (SONIMEX) de la Mauritanie.
Incident ou mauvaise gouvernance ? La question fait la Une dans l’actualité nationale et internationale.
En effet, la direction de l’entreprise « n’a pas pu justifier les affectations comptables d’une partie de ce gros montant ».
L’audit établi par l’Inspection Générale d’Etat (IGE) mené au cours des derniers jours, a permis de détecter le déficit financier et d’interpeller les responsables de la société afin de déterminer ce à quoi cette somme aurait pu servir.
Pour l’heure, bien qu’aucune décision des autorités gouvernementales n’ait été communiquée sur le sujet, il pose tout de même la problématique de la gouvernance, surtout en matière de gestion des ressources financières.
Considérée à la fois comme une clé pour le succès des politiques de coopération mais aussi comme un levier incontournable pour la pérennité des programmes de lutte contre la pauvreté et pour un développement durable, la gouvernance est aujourd’hui au cœur des débats internationaux sur l’aide au développement.
En Mauritanie, l’appui à la gouvernance s’insère dans les politiques de coopération définies par le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP III) ainsi que dans le Document Cadre de Partenariat (DCP 2013-2015) signé entre la Mauritanie et la France en avril 2013.
Il apparaît aujourd’hui indispensable de rénover les modes de gouvernance qui, sur la base d’un véritable dialogue entre tous les acteurs, permettront de concevoir des solutions consensuelles aux principaux problèmes et défis auxquels la Mauritanie est confrontée.
Bref, le dossier est en cours ; la mission d’inspection ayant accepté certains justificatifs présentés par les gestionnaires de la SONIMEX.