La problématique des ressources en eau et les défis à surmonter ainsi que la question des investissements et les moyens de les stimuler au plan qualitatif ont été les deux thèmes principaux abordés par le Roi Mohammed VI dans un discours prononcé ce vendredi au siège du parlement à Rabat. Le Souverain qui était accompagné du Prince Héritier Moulay El Hassan, a présidé dans l’après-midi, l’ouverture de la première session de la deuxième année législative de la 11ème législature du parlement.
Le Roi Mohammed VI a souligné d’emblée, qu’«au Maroc, la problématique de gestion des ressources en eau se pose avec d’autant plus d’acuité que le pays traverse actuellement la période de sécheresse la plus intense qu’il ait connue depuis plus de trois décennies».
Afin de remédier à ce stress hydrique, le Souverain a rappelé que «Nous avons adopté, dès le mois de février dernier, dans le cadre du Plan de lutte contre les effets de la sécheresse, des mesures d’anticipation visant à garantir la disponibilité de l’eau potable, à soutenir les agriculteurs, à préserver le bétail».
Le Roi du Maroc a également annoncé l’élaboration d’un Programme national prioritaire de l’Eau 2022-2027 et la poursuite «avec constance et détermination » de la politique de construction des barrages, rappelant que « plus de 50 nouveaux ouvrages de grande ou moyenne taille ont été érigés et que 20 autres sont en cours ».
Dans le cadre de cette stratégie, il a été procédé, selon le Souverain, à «l’achèvement de la construction des barrages programmés, la mise en place d’interconnexions hydrauliques et la réalisation de stations de dessalement de l’eau de mer» en plus de «l’affermissement de l’orientation visant à assurer l’économie de l’eau, notamment en matière d’irrigation».
Face à ce stress hydrique d’ordre structurel que connait le Maroc, «la seule construction d’équipements hydrauliques, si indispensable et importante soit-elle, ne suffit pas à régler tous les problèmes», a souligné le Souverain jugeant opportun «un traitement diligent de la problématique de l’eau, dans toutes ses dimensions, et notamment à une rupture avec toutes les formes de gaspillage ou d’exploitation anarchique et irresponsable de cette ressource vitale».
Dans le deuxième volet de son discours concernant la question des investissements, le Souverain a souligné qu’il s’agit aujourd’hui, de miser sur «l’investissement productif en tant que levier essentiel pour la relance de l’économie nationale et l’ancrage du Maroc dans les secteurs prometteurs».
De tels investissements, a-t-il ajouté, «offrent des opportunités d’emploi aux jeunes et apportent des sources de financement aux différents programmes sociaux et de développement ».
Le Roi Mohammed VI a en outre, insisté sur la levée des «obstacles qui continuent d’entraver une relance effective de l’investissement national, sur tous les plans».
Le Roi Mohammed VI a appelé à ce propos, le gouvernement, en partenariat avec les secteurs privé et bancaire, «à traduire leurs engagements respectifs dans un Pacte National pour l’Investissement», précisant que «ce dispositif vise à mobiliser 550 milliards de dirhams d’investissements et à créer 500 mille emplois, au cours de la période 2022-2026 ».
Le Souverain a également évoqué le rôle des Centres régionaux d’investissement (CRI) qui, a-t-il dit, sont «appelés à superviser l’intégralité du processus d’investissement et à en accroître l’efficience; ils sont également chargés d’assurer de meilleurs services d’accompagnement et d’encadrement au profit des porteurs de projets, jusqu’à leur concrétisation finale».