Le Parti de la justice et du développement (PJD) au pouvoir depuis 2011, a été le grand perdant des élections législatives organisées ce mercredi 8 septembre au Maroc, en parallèle avec les élections communales et régionales.
D’après les résultats provisoires annoncés aux premières heures de ce jeudi 9 septembre, par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, lors d’un point de presse tenu après dépouillement de 96% des suffrages, les législatives ont été largement dominées par trois autres grandes formations le RNI en tête avec 97 sièges, suivi du PAM (82) et du parti de l’Istiqlal (78).
N’ayant obtenu que 12 sièges seulement contre les 125 qu’il comptait dans l’assemblée sortante, le parti islamiste de Saâd-Eddine El Othmani ne pourra même pas faire le poids dans les rangs de l’opposition au sein de la future configuration politique du pays.
Le reste des sièges sont allés à l’USFP (35 sièges), au Mouvement Populaire (26 sièges), au Parti du Progrès et du Socialisme (20 sièges), a l’Union Constitutionnelle (18 sièges) et aux autres petites formations (12 sièges).
Le chef du parti libéral «RNI», Aziz Akhannouch est désormais pressenti pour devenir le nouveau chef du gouvernement en remplacement de Saâd-Eddine El Othmani qui a été battu dans sa circonscription de l’Océan à Rabat.
Le secrétaire général du PJD qui n’a obtenu que 4.000 voix, s’est retrouvé en cinquième position loin derrière le candidat Abderrahim Ouasla du RNI, arrivé premier avec un score de 16.000 voix, suivi de Mehdi Bensaïd du PAM, (10.000 voix), de Abdelilah Bouzidi Idrissi de l’Istiqlal (4.500 voix) et en quatrième position le candidat du Mouvement Populaire avec 4.290 voix.
A travers leur vote de ce mercredi, les Marocains viennent de tourner la page des islamistes qui étaient aux commandes de l’exécutif pendant deux mandats de cinq ans depuis 2011, pour un bilan qui reste mitigé et des prestations des ministres du PJD jugées peu reluisantes et pas du tout convaincantes dans la plupart des domaines.
Lors de son point de presse, le ministre Laftit a assuré que les élections du 8 septembre auxquelles ont participé plus de 50,35% des 17,5 millions d’électeurs inscrits, se sont déroulées dans les «meilleures conditions», en dépit d’une conjoncture particulière et exceptionnelle, marquée essentiellement par les défis liés à la crise sanitaire.
« Notre volonté à tous et notre conscience de l’importance de l’étape politique que traverse notre pays nous ont permis ensemble de tenir ces élections dans les meilleures conditions », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, relevant néanmoins «des actes isolés» qui, a-t-il souligné, «n’ont pas eu d’impact sur le déroulement normal de la campagne ».