Mali : violents affrontements entre groupes armés à Kidal

Mali-affrontements-KidalLa ville de Kidal dans le nord du Mali, a été le théâtre ce jeudi de violents combats, parfois à l’arme lourde, entre un groupe pro-gouvernemental et l’ex-rébellion. Le bilan de ces affrontements est encore incertain.
Dans un communiqué, la Minusma, la Mission des Nations unies au Mali, qui est présente à Kidal, a confirmé ces combats ainsi que leur violence, précisant que les parties adverses ont eu recoures à des armes lourdes, y compris des mortiers.
La Minusma n’a évoqué ni la cause de ces violences, ni le bilan, ni l’identité des groupes qui se sont affrontés, se contentant d’indiquer sur ce dernier point que ces derniers sont tous signataires d’un accord de paix conclu en mai-juin 2015, avec Bamako.
Selon des témoins, les combats ayant éclaté vers 16h30 heure locale, opposaient des membres du Gatia, le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés, de la Plateforme, et des hommes du HCUA (Haut conseil pour l’unité de l’Azawad), de la CMA. Pourtant, depuis le mois de février, le CMA, ancienne rébellion à dominante touareg, et la Plateforme, coalition pro-gouvernementale, cohabitaient à Kidal sans heurts.
Un élu local a affirmé que les violences ont éclaté suite à une querelle de pouvoir entre tribus touareg rivales, les touaregs étant très représentés dans les deux camps. Un responsable de la CMA a évoqué « beaucoup de morts dans le camp adverse et trois ex-rebelles tués tandis qu’un habitant parle de 10 morts  du côté du Gatia et cinq autres du côté CMA.
Alors qu’une trêve avait été conclue entre les deux groupes dimanches dernier, ces combats ont éclaté dans un contexte très tendu dans le pays. Le Mali rendait hier jeudi hommage à 17 de ses soldats tués à Nampala, dans le centre du pays dans une des récentes attaques dans la zone. En plus du deuil national, les autorités maliennes ont réinstauré l’état d’urgence, qui a été en vigueur d’avril au 15 juillet dernier, pour dix jours, à compter d’hier jeudi dans tout le pays.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *