Dans un décret présidentiel lu par le secrétaire général de l’Assemblée nationale Modibo Sidibé sur la télévision nationale ORTM, le président de transition au Mali, Bah N’Daw a publié hier jeudi la liste des 121 membres du Conseil national de transition (CNT).
Ce sont ces 121 membres personnes qui vont désigner le futur président du CNT. Sur la liste officielle publiée figure en tête le colonel Malick Diaw, numéro 2 de la junte malienne qui a pris le pouvoir le 18 août dernier. Son nom circule depuis plusieurs semaines pour devenir le président du Conseil national de transition, dont l’élection doit en principe se dérouler demain samedi.
On retrouve également dans la liste des proches de l’imam Mahmoud Dicko, mais également plusieurs figures de l’ex-rébellion, comme Mohamed Ag Intalla, par ailleurs chef traditionnel de la tribu des Iforas à Kidal, dans le nord-est du Mali, Mamadou Diarrassouba, membre du RPM, l’ancien parti au pouvoir, ou encore Assarid Ag Imbarcaouane, d’un important parti politique, l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma).
Selon le décret présidentiel, seulement onze sièges sont attribués aux partis politiques, sur plus de 200 formations politiques, et les onze représentants seront choisis par le vice-président Assmi Goïta dans une liste de 22 noms que les partis politiques doivent communiquer.
Bien que plusieurs partis de l’ex-majorité et de l’ex-opposition, ainsi que le M5 avaient annoncé qu’ils n’enverraient pas de nom pour siéger au CNT, des hommes politiques issus de ces formations, certains semblant avoir cédé aux militaires et d’autres en rupture de ban avec leurs partis, sont désomrais membres de l’organe qui aura un pouvoir législatif.
La mise en place de ce dernier organe de la transition faisait l’objet d’un bras de fer entre les autorités en place à Bamako et une partie de la classe politique, notamment le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP) qui est la base de la crise socio-politique ayant abouti à la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août sous la pression du Comité national pour le salut du peuple (CNSP).
Le blocage commençait à exaspérer les partenaires du pays compte tenu du temps imparti à la transition par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) fixé à 18 mois à compter du 15 septembre dernier.