Comme à l’accoutumée deux fois par an, Bruxelles vient de mettre à jour sa liste noire des compagnies aériennes, rajoutant sur cette liste, pas moins de 21 compagnies aériennes russes. Ces transporteurs ne peuvent plus voler l’espace aérien de l’Union Européenne (UE) ni même transporter des ressortissants européens ailleurs dans le monde.
Parmi les compagnies aériennes russes ajoutées à la liste noire figurent celles qui ont réimmatriculé en Russie des avions (Airbus et Boeing), en location dans les transporteurs russes. Ces appareils ont été purement et simplement confisqués.
Parmi les plus gros transporteurs russes blacklistés figurent Aeroflot, Rossiya, UTAIR, SKOL Pobeda, Nord Wind, Siberia Airlines, ou encore Aurora. Après l’ajout des 21 compagnies aériennes russes, la liste noire de l’Union européenne comprend désormais 117 transporteurs de divers nationalités.
Adina Valean, commissaire européenne chargée des transports a affirmé que les compagnies aériennes russes blacklistées ont violé des normes internationales de sécurité applicables ainsi que la convention de Chicago relative à l’aviation civile internationale en exploitant des centaines d’aéronefs étrangers sans certificat de navigabilité valide. Elle a néanmoins, précisé qu’il ne s’agit pas d’une autre sanction à l’encontre de la Russie.
Malgré tout, la décision de l’Union européenne laisse peu d’avenir aux transports aériens russes. Les appareils concernés ne sont plus suivis par les consignes de sécurité émises principalement par la FAA américaine et par l’AESA européenne.
Ces autorités de tutelle surveillent au jour le jour le comportement des avions, le bon déroulement des opérations de maintenance, ou encore le vieillissement, et produisent en permanence des bulletins de navigabilité indiquant aux compagnies aériennes les interventions à prévoir.
En conséquence, ces appareils russes et leurs passagers sortent du cadre réglementaire de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) et ne sont plus pris en charge par les compagnies d’assurances mondiales, comme c’est déjà le cas pour les transporteurs aériens d’Iran ou de la Corée du Nord.