Le président Sarkozy ne se trompait pas quand il disait que la crise était un facteur majeur impactant l’économie de l’Etat. La gauche ne l’apprend aujourd’hui qu’à ses propres dépens et son discours n’est guère différent de celui de la droite,. Malgré efforts fournis, la crise est une réalité. Entre-temps, cette fameuse crise semble faire le jeu du Front National de Marine Le Pen.
En effet, si la droite a été clouée au pilori pour ne pas avoir réussi à faire de l’économie française le fleuron de l’Europe, la gauche risque de subir le même sort. Moins acide que son père et partageant la même idéologie politique, l’actuel leader du FN Marine Le Pen a su séduire une partie importante de la population française. Ainsi, beaucoup se posent-ils la question de savoir si les propositions FN ne seraient pas la solution étant donné que la gauche et la droite ont pataugé dans la boue de la crise.
Cette situation n’est pas typique à la France, puisque partout en Europe, les ultranationalistes se font beaucoup plus entendre que d’habitude. Pour la plupart des analystes, la politique de la zone euro y est pour beaucoup. Un élément majeur cristallise ce sentiment de nationalisme remontant. Il s’agit de la monnaie Euro. Pour garder l’équilibre et être en cohérence avec l’économie mondiale, une monnaie se doit de refléter la force réelle économique de son pays. Quand celle-ci est sous-évaluée, elle confère à la nation concernée un avantage comparatif en terme coût de production et donc d’exportation. Le cas dramatique est celui de la surévaluation de la monnaie.
Quand une économie est faible et que sa monnaie est forte, cette économie risque d’entrer dans un cercle vicieux d’effondrement. Voila pourquoi la dévaluation de la monnaie a toujours été utilisée en cas de crise. Or, avec la monnaie unique qu’est l’Euro, seule l’Allemagne tire réellement profit de son avantage en tant que forte monnaie, alors que les autres s’essoufflent vu que l’Euro ne correspond pas à leur niveau économique et ne peuvent le dévaluer. Et, les ultranationalistes prônent la fin de la monnaie unique. A cela il faudrait ajouter d’autres facteurs tels que l’immigration qui reste un casse-tête chinois pour les gouvernements de l’UE.