Le gouvernement local du Cachemire indien a ordonné hier mercredi, le blocage inédit, des réseaux sociaux pour un mois suite à un regain de violences dans cette région qui vit sous haute tension.
Dans un communiqué, les autorités de l’Etat du Jammu-et-Cachemire, ont enjoint aux fournisseurs d’accès à Internet de faire en sorte qu’aucun message «ne soit transmis sur les réseaux sociaux dans la vallée du Cachemire, avec effet immédiat et pour une période d’un mois ou jusqu’à nouvel ordre».
Les très populaires Facebook, Whatsapp et Twitter sont notamment concernés par cette mesure. Les autorités de la région justifient leur décision par l’argument que ces services de messagerie seraient « utilisés à des mauvais escients par des éléments antinationaux et antisociaux » qui s’en servent pour transmettre des contenus « inflammatoires ».
Le Cachemire indien connaît une recrudescence des tensions depuis des heurts lors d’élections locales le 9 avril dernier qui ont entraînées la mort de huit personnes, tuées par la police et les paramilitaires. Ces incidents ont fait boule de neige en entraînant d’autres affrontements entre étudiants et forces de sécurité qui ont fait au total des dizaines de blessés, contraignant les autorités à fermer temporairement les écoles et les universités.
L’année 2016 a été l’une des années les plus sanglantes dans le Cachemire indien depuis la décennie noire des années 1990 avec plus de 90 civils tués. Les tensions dans la région trouvent leur origine dans la dispute du Cachemire par l’Inde et le Pakistan, qui en revendiquent chacun la totalité depuis la Partition de 1947. Cette situation a entraîné une insurrection séparatiste dans la partie indienne du plateau himalayen.