L’Allemagne a accueilli l’année dernière, 445.000 immigrants, ce qui lui permet de demeurer la première terre d’asile dans l’Union Européenne (UE) qui a doublé le nombre de bénéficiaires du droit d’asile.
Selon Eurostat, les 28 Etats membres de l’UE ont accordé, en 2016, le statut de réfugié ou la protection subsidiaire à 710.400 migrants, soit plus du double du total enregistré l’année précédente, bien que les entrées dans l’UE aient reculé de deux tiers entre les deux périodes. Ce paradoxe est dû au décalage entre l’afflux migratoire de 2015 et le traitement des demandes, qui a nécessité plusieurs mois.
Il est à noter que les chiffres d’Eurostat reflètent également de fortes disparités entre pays membres dans l’accueil des réfugiés. Ainsi, en accordant la protection à plus de 445 000 migrants, l’Allemagne est demeurée la première terre d’asile sur le continent européen. Ce total est le triple de celui de 2015 et correspond à 60 % de l’ensemble des demandes d’asile acceptées dans l’UE. Juste après l’Allemagne viennent la Suède, l’Italie et la France, ce dernier pays ayant accordé la protection à 35 170 personnes.
L’accueil des réfugiés demeure désorganisé et inéquitable au sein de l’UE. D’une part, la majorité des migrants sont acceptés outre-Rhin et de l’autre, les pays de l’Est refusent toujours de faire preuve de solidarité en portant une partie du fardeau.