Les Forces Démocratiques Syriennes (FDS), une alliance kurdo-arabe soutenue par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, a annoncé hier dimanche reprendre son offensive contre le groupe Etat islamique dans l’est syrien, dix jours après l’avoir subitement suspendue en raison des tensions avec la Turquie dans le nord du pays.
Des renforts ont commencé à être envoyés au sud de la province de Deir Ezzor, où le groupe Etat islamique dispose encore d’une poche fortifiée, défendue par près de 2 500 combattants. Les préparatifs devraient durer quelques jours encore avant que les FDS ne soient prêtes à reprendre l’offensive contre les djihadistes.
Les FDS sont le fer de lance de la lutte au sol contre les terroristes de l’Etat islamique mais elles reposent sur les Unités de protection du peuple (YPG), principale milice kurde proche du PKK, le Parti des travailleurs, qu’Ankara considère comme terroriste.
Il y a plusieurs semaines, l’armée turque a commencé à pilonner des positions militaires des YPG dans le nord syrien et menacé d’attaquer les régions contrôlées par les Kurdes, à l’est de l’Euphrate, en Syrie, ce qui a amené les FDS à annoncer la suspension de leur offensive contre l’ultime réduit de l’Etat islamique dans l’est syrien.
Partagés entre son allié dans la lutte antidjihadiste et son alliance stratégique avec la Turquie au sein de l’Otan, les Etats-Unis sont passés à l’action pour désamorcer la crise.
L’armée américaine a déployé des patrouilles le long de la frontière entre le fief kurde en Syrie et la Turquie pendant que, sur le plan diplomatique, Washington intensifiait ses contacts avec Ankara, ce qui a abouti à un arrêt des bombardements turcs depuis vendredi.