Les autorités américaines ont décidé d’interdire quasiment tout commerce d’ivoire sur le territoire des Etats-Unis, a annoncé jeudi la ministre américaine des Affaires intérieures et des Ressources naturelles, Sally Jewell.
Selon Mme Jewell, « l’interdiction quasi-totale du commerce de l’ivoire à l’intérieur des frontières américaines traduit l’engagement des Etats-Unis à mettre fin au fléau du braconnage des éléphants et à ses conséquences tragiques sur leurs populations sauvages», a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Par ailleurs, la ministre américaine a espéré que les autres Etats vont agir vite et de façon décisive en instaurant des mesures similaires de lutte contre ce phénomène. « Celles-ci (ces réglementations) sont cruciales pour que nos petits-enfants et leurs enfants puissent connaître ces espèces emblématiques », a-t-elle estimé.
Ces nouvelles mesures prises par le Service de la pêche et de la vie sauvage (USFW) du ministère américain des Affaires intérieures et des Ressources naturelles s’inscrivent dans la suite du processus de réglementations entamé dans le cadre de la loi sur les espèces en danger (ESA).
L’interdiction du commerce de l’ivoire sur le territoire américain constitue l’application des limites évoquées dans un décret du président américain, Barak Obama, datant de 2013 ayant pour objectif de lutter contre le trafic des espèces sauvages. Ainsi, l’importation, l’exportation et les ventes d’ivoire d’éléphants africains entre les Etats américains sont désormais fortement restreintes.
Toutefois, cette règle revêt quelques exceptions, dont le cas d’objets fabriqués avant l’entrée en vigueur de cette mesure, à l’instar, entre autres, des instruments de musique, de meubles ou d’armes contenant moins de 200 grammes d’ivoire. Cette interdiction ne concerne pas aussi des pièces anciennes, vieilles d’un siècle au minimum.