Considéré comme le centre attendu des débats du sommet du G8 qui s’est tenu cette semaine au Royaume-Uni, le dossier syrien ne bénéficie au final que d’un « accord » des grandes puissances sur l’organisation rapide d’une conférence de paix.
Les questions clés pour le règlement du conflit n’ont pu trouver de réponses satisfaisantes à cause des divergences entre Moscou qui soutient le pouvoir de Bachar al-Assad et les Occidentaux qui soutiennent les opposants. Même la conférence de paix souhaitée démarre plutôt mal. Au point mort plus d’un mois après son annonce par Moscou et Washington, elle voit déjà se dresser devant elle un obstacle qui semble insurmontable, à savoir le sort du président Bachar al-Assad. L’opposition et les occidentaux jugent incontournable sa mise à l’écart tandis que la Russie affirme que cette décision ne peut être prise que par les syriens eux-mêmes.
Le principal concerné déclare qu’un départ volontaire de sa part dans le contexte actuel équivaudrait à une trahison nationale. Toutefois un point positif est à noter. Jusque là réticent à une participation de la République islamique d’Iran, le président français François Hollande a déclaré que son homologue nouvellement élu Hassan Rohani serait le bienvenu autour de la table des négociations « s’il peut être utile ». Sur les armes chimiques, les dirigeants des huit grades puissances du monde ont condamné leur usage et demandé à Damas un accès au pays pour la mission d’enquête des Nations unies.
Les dirigeants du G8 ont également fait part de leur inquiétude face à la menace grandissante du terrorisme et de l’extrémisme dans le pays et de la nature intercommunautaire croissante du conflit qui a fait en plus de deux ans 93 000 morts et plus de 1.6 million de réfugiés.