Les Etats-Unis ont eu recours lundi aux Nations Unies, à leur droit de veto lors du vote d’une résolution portant sur le devenir des combattants djihadistes étrangers, soutenant que ce texte n’exigeait pas leur rapatriement.
Cette position américaine a de nouveau reflété les dissensions entre Washington et ses alliés du vieux continent.
Le gouvernement américain a été le seul membre du Conseil de sécurité à s’opposer à cette résolution. Les 14 Etats membres restants de cette instance suprême de l’ONU, permanents ou non, se sont prononcés en faveur du texte rédigé par l’Indonésie.
Pourtant, les puissances occidentales avaient plutôt une position consensuelle sur le thème du combat contre le terrorisme. Le veto de la première puissance mondiale paraît refléter son animosité grandissante envers ses partenaires européens.
De l’avis de l’ambassadrice américaine aux Nations Unies, Kelly Craft, la résolution indonésienne, qui visait à renforcer la lutte anti-terroriste à l’échelle internationale, «était pire que pas de résolution du tout».
La diplomate américaine reproche à ce texte l’absence du «premier pas crucial» qui est le « rapatriement dans leur pays d’origine ou de nationalité» des djihadistes étrangers.
Par ailleurs, l’opposition des Etats-Unis est humiliante pour l’Indonésie, qui avait placé cette résolution au rang des priorités de sa présidence tournante de l’organe exécutif de l’ONU en ce mois d’août.