L’émissaire de l’ONU et cheffe par intérim de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul), Stephanie Williams a fait état mardi soir, d’une entente entre les délégations militaires des deux camps rivaux libyens sur une feuille de route pour appliquer l’accord de cessez-le-feu récemment signé entre les deux parties.
Les discussions ont débuté lundi à Ghadamès, dans le sud-ouest de la Libye, réunissant cinq responsables militaires des deux camps qui composent la Commission militaire conjointe, en présence de Stephanie Williams.
Les deux parties sont tombées d’accord sur la « mise en place d’un sous-comité militaire pour superviser le retrait des forces militaires vers leurs bases respectives et le départ des forces étrangères des lignes de front».
La Commission a aussi décidé de «se réunir à Syrte, dans le nord du pays et autour de laquelle se situe depuis mi-juin, la ligne de front, le plus tôt possible» et d’y établir son siège. Elle a aussi exhorté le Conseil de sécurité à « adopter rapidement une résolution contraignante pour mettre en œuvre l’accord de Genève de cessez-le-feu».
Par ailleurs, la première réunion chargée de «réunifier les Gardes des installations pétrolières» se tiendra le 16 novembre au terminal de Brega, tandis que les liaisons aériennes seront rétablies « immédiatement » à Sebha et Ghadamès dans le sud. Et sur un autre plan, à partir du 9 novembre, un Forum du dialogue politique réunira en Tunisie des personnalités libyennes de tous bords en vue d’un règlement du conflit libyen.
Les pourparlers de Ghadamès interviennent après des réunions à Genève ayant débouché à la signature, le 23 octobre sous l’égide de l’ONU, d’un accord de cessez-le-feu permanent avec « effet immédiat ».
Et malgré les progrès indéniables constatés en très peu de temps, tous les médiateurs appellent les responsables libyens à être à la hauteur de leur responsabilité pour enfin sortir le pays de la crise dans laquelle il est plongé depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, et surtout du conflit entre le Gouvernement d’union nationale (GNA, reconnu par l’ONU et basé à Tripoli, et le camp du maréchal Haftar, homme fort de l’Est, soutenu par une partie du Parlement élu et son président Aguila Saleh.