Le Premier ministre belge, Alexander De Croo (Open Vld), a été questionné jeudi au niveau de la Chambre sur la décision du laboratoire américain Pfizer de fournir moins de flacons de son vaccin anti-coronavirus à la Belgique. De l’avis du chef du gouvernement, « lancer des litiges en justice, ce n’est pas la solution ».
Pour M. De Croo, s’en remettre à la justice « ne faciliterait pas les choses. Chacun doit prendre ses responsabilités mais ne pas s’opposer ». C’est une de ses réponses aux élus belges. Il est à noter qu’il est désormais permis d’administrer une sixième dose avec un flacon du vaccin Pfizer. Malgré ce changement, cette entreprise s’était engagé, suivant son contrat, à fournir des doses et non des flacons.
« Comment pouvez-vous accepter de tels comportements de prédation ? », s’est indigné l’élu François de Smet (DéFI). Dans le même ordre d’idées, Sofie Merckx (PTB) a estimé qu’ « il ne faut pas accepter cette situation », avant d’assimiler la position de Pfizer à du « banditisme ».
Le Premier ministre belge s’est voulu plutôt modéré. « Il faut éviter de paniquer ou de dramatiser », a-t-il jugé. « Il est vrai que certains fabricants ont dit qu’ils allaient fournir moins … Mais les quantités qui suivront vont augmenter », a poursuivi M. De Croo. Et d’ajouter : « on parlait au départ de 300 millions de doses Pfizer, on passe à présent à 600 millions (au niveau européen) ».