Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a déclaré hier mardi à Dakhla (sud-ouest) que le Maroc exprime sa profonde préoccupation suite à l’escalade militaire en Libye et rejette toute intervention étrangère y compris militaire, dans le dossier libyen, «quels que soient ses fondements, ses motifs et ses acteurs».
«Les interventions étrangères n’ont fait que compliquer la situation en Libye, éloigner les perspectives d’une solution politique, ancrer les conflits internes et menacer la paix et la sécurité dans la région du Maghreb dans sa globalité» a souligné Nasser Bourita lors d’un point de presse commun tenu avec son homologue gambien, Mamadou Tangara, à l’occasion de l’inauguration d’un Consulat général de la Gambie à Dakhla.
«Il n’existe pas de solution militaire au conflit en Libye», a ajouté le chef de la diplomatie marocaine, assurant que «la résolution de ce conflit ne peut être que politique et consiste en un consensus entre les différentes factions libyennes dans le cadre de l’intérêt suprême de la Libye et du peuple libyen».
La solution politique «passe par une étape transitoire selon les dispositions de l’Accord politique de Skhirat et ce, à travers la consolidation de cet accord et son amélioration si nécessaire», a-t-il ajouté, soulignant que la Libye ne peut se transformer en un «fonds de commerce politique au service des conférences et réunions diplomatiques, au lieu de servir les besoins vitaux du peuple libyen en matière de paix et de sécurité».
Le Royaume du Maroc appelle, encore une fois, à la bonne évaluation, à la retenue et au respect de l’intégrité territoriale de la Libye et de l’intérêt du peuple libyen, a conclu le chef de la diplomatie marocaine.
Il a enfin mis l’accent sur la responsabilité de la communauté internationale d’accompagner la Libye dans le processus d’un accord politique et de l’éloigner des tractations des agendas étrangers qui ne prennent pas en considération l’intérêt suprême du peuple libyen.