La France perdrait 18 milliards d’euros à cause de l’évasion fiscale

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L’université des Nations unies vient de révéler les résultats d’une étude qui chiffrent l’évitement fiscal des multinationales à 500 milliards de dollars au niveau mondial, dont 18 milliards d’euros seraient imputables à la France.

Cette estimation est inférieure aux précédentes faites sur le sujet, comme celle de la commission des Finances du Sénat français qui chiffrait l’évasion fiscale dans l’Hexagone entre 30 et 60 milliards d’euros, parce que les travaux des experts ne prennent pas en compte la fraude des particuliers.

Les économistes de l’université des Nations unies se sont appuyés sur des recherches publiées l’an dernier par le Fonds monétaire international (FMI) et qui évaluaient le manque à gagner pour la France à quelque 29 milliards de dollars (26 milliards d’euros).

Les chercheurs ont affiné la méthodologie, s’appuyant notamment sur le taux effectif d’imposition, et non le taux facial de l’impôt sur les sociétés, et ont utilisé une définition plus large des paradis fiscaux.

L’étude a également le mérite de chiffrer l’évolution dans le temps des pertes fiscales, avec une amplification du phénomène depuis les années 1980, et une nette accélération dans les années 2000. L’étude révèle enfin que les pays en voie de développement seraient davantage victimes de l’évasion fiscale que les Etats les plus riches.

Pour la France en particulier, cette étude revêt un intérêt particulier dans le contexte de l’élection présidentielle. La candidate de l’extrême-droite Marine Le Pen pense retirer 60 milliards d’euros de la lutte contre la fraude fiscale et sociale et de la simplification. Le candidat socialiste Benoît Hamon 11 milliards et Jean-Luc Mélenchon 30 milliards d’euros.

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