La devise iranienne à son plus bas historique face au dollar

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La devise iranienne s’échangeait hier au soir à 50 860 rials pour un dollar sur le marché non régulé. Ce taux, qui est son plus bas niveau historique, a été atteint sur fond d’inquiétude quant à l’évolution de la politique américaine envers Téhéran qui pourrait conduire au retour des sanctions économiques.

Selon le Financial Information Market, le site de référence sur les fluctuations du marché des devises, le rial iranien a perdu près du quart de sa valeur sur les six derniers mois, franchissant pour la première fois la barre des 50 000 rials pour un dollar américain dans les échanges libres, de plus en plus loin du taux de conversion officiel qui était fixé hier lundi à 37 686 rials pour un dollar.

Le gouvernement iranien a pris le mois dernier des mesures draconiennes pour enrayer cette baisse, interpellant des agents de change, gelant les comptes bancaires de spéculateurs et augmentant les taux d’intérêt, mais les fruits de ces efforts ne se font pas encore ressentir. Des milliards de dollars sont sortis du pays ces derniers mois et les Iraniens ont désormais pris l’habitude d’épargner en dollars.

Pour nombre d’analystes, la raison profonde de cette dégringolade de la devise iranienne est à chercher du côté des Etats-Unis. La première cause de la chute du rial est que les Iraniens sont nombreux à acheter des dollars, dans le but notamment de les revendre plus tard à plus cher. Mais cette tendance des Iraniens est alimentée par les nouvelles inquiétantes de l’actualité américaine.

Le président américain Donald Trump est opposé à l’accord nucléaire censé empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique, qu’il juge trop faible. Il vient de nommer Mike Pompeo comme et John Bolton, deux figures de la politique américaine connues pour leur hostilité envers l’Iran, respectivement aux postes de secrétaire d’Etat et de conseiller à la sécurité nationale.

Plusieurs spécialistes du dossier s’attendent désormais à ce que Donald Trump se retire de cet accord au 12 mai, date de l’expiration de l’ultimatum donné par le président aux alliés européens pour le durcir.

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