La Chine nie vouloir déprécier le yuan pour booster son économie

Business

depreciation-yuanLa Chine a démenti jeudi vouloir dévaluer le Yuan, pour booster l’économie nationale confrontée à des difficultés de croissance.

La Banque populaire de Chine (BPC), a critiqué jeudi sur son site Internet, certains médias qui cherchent constamment à publier des «informations inexactes sur le taux de change du yuan», des pratiques qui perturbent selon elle le cours normal des opérations sur le marché des changes.

La BPC faisait allusion à des informations transmises par l’agence Reuters qui, citant des responsables économiques chinois non identifiés, avait rapporté que la BPC était prête à laisser sa devise se déprécier jusqu’à 6.8 yuans pour un dollar cette année, soit une baisse de 4.5%, afin de soutenir la croissance de l’économie chinoise. La BPC a formellement démenti cette information sur une pratique qui lui aurait permis de renforcer la position de la Chine dans les échanges internationaux.

Actuellement, le yuan se négocie déjà à ses plus bas niveaux en plus de cinq ans contre le dollar, notamment depuis l’annonce des résultats en faveur du Brexit. Une volatilité sur les marchés s’en est suivie et le fait que la banque centrale chinoise ne soit pas intervenue pour soutenir sa devise laisse penser qu’elle est satisfaite de cette évolution. Or, une dépréciation accrue pourrait raviver les sorties de capitaux, qui peuvent déstabiliser l’économie et l’implication de la BPC dans ce processus pourrait valoir au pays la colère de ses partenaires commerciaux, les Etats-Unis en tête.

Depuis des années, certains responsables occidentaux reprochent à Pékin de freiner l’appréciation de sa devise, mettant en avant les excédents commerciaux et les réserves de change du pays, les plus importants au monde. La dévaluation du yuan peut stimuler les exportations du pays. Et même si le Premier ministre chinois Li Keqiang a répété à de nombreuses reprises que cette stratégie n’était pas envisagée par la Chine, de nombreux pays comme la Corée du Sud et le Japon, concurrents de la Chine sur les marchés d’exportation, respectivement dans le textile et l’électronique entre autres, ne cachent pas leur inquiétude devant la baisse du yuan.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *