L’armée irakienne a repris jeudi sa bataille contre le groupe Etat Islamique (EI) à Mossoul, fief de ce mouvement djihadiste dans le pays. Depuis près d’un mois, les affrontements étaient à l’arrêt.
D’après le général irakien Nejm Djabouri, « il s’agit de la seconde phase de l’opération visant à libérer Mossoul », a-t-il confié à la presse dans un village se trouvant au nord de la deuxième ville d’Irak. De son côté, un officier de la division de réponse rapide, unité d’élite sous tutelle du ministère irakien de l’Intérieur, a confirmé jeudi matin que l’offensive a repris dans les quartiers sud-est de Mossoul : « nos troupes sont en train d’avancer. Dans les premières cinq ou dix minutes, ils ont pris 500 mètres. Ils commencent à l’instant à tirer », a-t-il rapporté. L’armée irakienne a gagné du terrain dans le quartier d’Intisar et une attaque était envisagée à proximité de là par les milliers des agents de la police fédérale replacés il y a deux semaines en bordure sud de la ville.
Près de 100 000 militaires irakiens, peshmergas et miliciens chiites sont impliqués dans la bataille de Mossoul, qui est contrôlée depuis juin 2014 par Daech (acronyme arabe de l’organisation de l’EI). Les unités d’élite sont parvenues à reconquérir un quart de la ville mais elles avancent lentement et difficilement. Mise en place début décembre, une « refonte opérationnelle » a justifié le premier arrêt important de cette opération. Le Premier ministre irakien Haïder Al-Abadi a estimé mardi dernier qu’il faudrait « trois mois pour éliminer » le groupe EI de Mossoul. Avant cela, le chef du gouvernement irakien avait espéré que la ville serait reconquise avant fin 2016.